Vies et passions d'une Fûjôshi

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Passe-temps


Les Mangas

Salut-salut !

Cet article est entièrement tiré de mon ancien blog, mais je me suis dit qu'au lieu de simplement mettre un lien vers l'article original, c'était plus pratique de le re-publier ici. Et comme je compte pas mal parler de mangas... Enfin bref, j'espère que ça vous plaira !


 

~ Histoire des Mangas ~

 

L’origine du manga remonte à l’époque de Nara (entre 710 et 794 après J-C) avec les premiers rouleaux narratifs peints japonais : les emakimono, plus particulièrement le style yamato-e. Ces œuvres associaient des peintures à des textes calligraphiés.

Durant la période Edo (1600 – 1868) naquirent les estampes, destinées à l’illustration de livres narratif, appelés “livre à lire”, en opposition avec les  “livres à regarder”.

La presse japonaise naît en 1871 avec le Yokohama Mainichi Shinbun, mais il faudra attendre le Shinbun Nishikie, créé en 1874, pour observer l’apparition d’estampes dans les journaux japonais. Le Japon étant en grande période d’occidentalisation, ces estampes sont en fait des caricatures inspirées de la presse anglo-saxonne. Plus tard, quelques caricaturistes et artistes se rendent au Japon, où ils enseigneront leur art à un grand nombre d’artistes japonais.

C’est Yasuji Kitazawa qui utilisera et créera le terme de manga pour désigner ses dessins. Le premier manga considéré comme tel date de 1902, et il s’agit d’une histoire dessinée par Kitazawa dans un supplément du dimanche du Jiji Shinpō, qui prendra rapidement le nom de Jiji Manga.

En 1908, Kitazawa crée Furendo (du terme anglais friend, qui signifie ami), un magazine couleur à destination des enfants. Il renouvelle l’expérience en 1914 avec la revue Kodomo no tomo. En même temps que Kodomo no tomo paraît Shōnen Kurabu (Le Club des garçons), puis Shōjo Kurabu (Le Club des filles) en 1923 et Yōnen Kurabu (Le Club des jeunes enfants) en 1926. Le premier mangaka (dessinateur de mangas) à généraliser l’emploi de la bulle est Katsuichi Kabashima en 1923.

A partir de 1925 jusqu’au milieu des années quarante, le gouvernement impose une censure à la presse japonaise, et la publication de mangas se développe, avec par exemple Shufu no Tomo (L’ami des ménagères) ou Fujin Kurabu (Le Club des femmes), mais surtout avec des mangas de propagande comme Supido Tarô (Speed Tarô) ou Bōken Dankichi (Les Aventures de Dankichi).

Osamu Tezuka, grandement influencé par Walt Disney, introduit le mouvement dans la bande dessinée japonaise par des effets graphiques (traits, onomatopées soulignant les déplacements, alternance des plans et cadrages) En effet, jusqu’à l’après-guerre, les personnages étaient toujours représentés en pied, à égale distance et au centre de l’image. Shin-Takarajima (La Nouvelle Île au Trésor, 1947) de Osamu Tezuka, marque le début du manga moderne.

Tezuka réalisa ensuite la première série d’animation japonaise en janvier 1963, d’après l’une de ses œuvres : Tetsuwan Atomu (Astro, le petit robot, ou Astroboy). Le passage du manga à l’anime (à prononcer “animé”, terme propre aux adaptations de mangas) se généralise et participe au développement de l’aspect commercial du manga. Tezuka bouleverse le monde du manga en explorant différents genres et en en inventant bien d’autres. Il inspirera de nombreux artistes tels que Fujiko Fujio (Doraemon), Fujio Akatsuka (Tensai bakabon) et Shôtarô Ishinomori (Cyborg 009, Kamen Rider).

Les années 1960 sont marqués par l’émergence du genre dramatique, créé par Yoshihiro Tatsumi et Takao Saitō (Golgo 13) et abordant des sujets plus sérieux et réalistes (ils sont alors nommés gekiga). Ce nouveau style influencera notamment Sampei Shirato (Ninja Bugeichō, Kamui den), Shigeru Mizuki (Kitaro le Repoussant) et Tetsuya Chiba (Ashita no Joe). En 1964 naît l’Association des Mangaka du Japon (Nihon Mangaka Kyōkai), qui attribuera des prix annuels à partir de 1972.

Dans les années 1970, le manga pour filles (shôjo) se développe grâce à Moto Hagio (Poe no ichizoku ), Keiko Takemiya (Kaze to ki no uta), Riyoko Ikeda (La Rose de Versailles), Suzue Miuchi (Glass no Kamen), et Yumiko Igarashi et Kyoko Mizuki (Candy Candy). En 1985, Osamu Tezuka reçoit le Prix Culturel de Tokyo, et un an après sa mort, en 1990, le Musée d’Art Moderne de Tokyo lui consacre une exposition. C’est le début de l’introduction du manga dans l’histoire culturelle japonaise.

Aujourd’hui, l’édition du manga représente près d’un quart des revenus de l’ensemble de l’édition japonaise.


 

~ Système de publication ~

 

Les mangas japonais sont très rarement édités directement sous forme de volumes reliés et ils paraissent par chapitres dans des magazines (hebdomadaires, mensuels ou trimestriels) de prépublication spécialisées. Peu chers, ils se vendent en millions d’exemplaires pour certains et se lisent un peu partout. Les premières pages des magazines, souvent en couleurs, sont occupées tour à tour par les séries vedettes du moment.

Exemples de magazines de prépublication :

  • Weekly Shōnen Jump

  • Weekly Shōnen Magazine

  • Shōnen Sunday

  • Lala

Ce n’est que lorsqu’un manga rencontre un certain succès qu’il est édité en volumes reliés. Ces volumes reliés sont appelés tankōbon (format poche), bunkōbon (format plus compact, utilisé pour des rééditions) ou wide-ban (format “luxe”, plus grand que le format poche). Si une série perd son succès ou n’en rencontre pas, sa parution sera arrêtée et le mangaka sera prévenu pour trouver une fin rapide à son histoire qui permettra une éventuelle édition en volumes.

Un manga à succès peut se voir adapté en anime si le style s’y prête et qu’une proposition est envoyée à l’éditeur. Généralement, l’histoire est quasiment identique (bien que raccourcie dans la majorité des cas), mais il existe des exceptions.

 

Boutique mangas.jpg

(image : Mangas Toys, Paris)


23/05/2015
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xkcd

Il est tard, vous vous ennuyez et vous avez besoin d'un prétexte pour continuer à vous péter le dos assis(e) devant votre ordinateur ? J'ai la solution (en fait, non, seulement une possibilité) : xkcd.

Décrit par son auteur comme "A webcomic of romance, sarcasm, math, and language" [un webcomic sur l'amour, le sarcasme, les maths et la langue], ce webcomic saura vous garder collé(e) à votre écran pendant des heures, avec en plus l'avantage de vous faire travailler votre anglais. Et de vous faire réfléchir, parfois avec une certaine poésie, sur certains sujets comme l'amour, le sarcasme, les maths et la langue. Et je parle bien de la langue que l'on parle, pas de l'organe, merci.

En revanche, si vous n'aimez pas l'humour noir, je vous conseille de trouver un autre passe-temps...

Malaria Party.jpg

Sur ce, je vous souhaite de joyeuses heures d'explosage de rétine et de colonne vertébrale, le tout au détriment de vos heures de sommeil, et je m'en vais lire la suite ~


26/04/2015
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